Appel à communicationsAPPEL A COMMUNICATIONS 7e édition du colloque pluridisciplinaire AsTRESTourisme(s) et adaptation(s) : un secteur et des activités à l'épreuve des mutations économiques, environnementales, culturelles et sociales. 14 au 16 juin 2017, Le prochain colloque de l’Association Tourisme Recherche et Enseignement Supérieur (AsTRES) entend interroger le thème de(s) l’adaptation(s) du tourisme, dans ses multiples dimensions et à différentes échelles, sur tous les terrains, sollicitant de fait plusieurs disciplines comme la géographie, la sociologie, l’histoire, l’anthropologie, l’architecture, le droit, l’économie, les sciences politiques, la psychologie et les STAPS, etc. Le tourisme est une activité particulièrement sensible aux bouleversements du monde. Les mutations contemporaines, passées ou futures des sociétés, les transformations des rapports de l’homme à l’espace et au temps, la montée des incertitudes questionnent l’activité touristique. A travers les pratiques, les aménagements, les mobilités ou encore la gestion des territoires, la question de l’adaptation du tourisme aux changements de mode de vie et de l’économie, aux contraintes ou évolutions environnementales, aux incertitudes et aux risques se pose, cela à travers des approches empiriques ou théoriques permettant d’appréhender la complexité du phénomène, à des échelles spatiales et temporelles variées. La notion d’adaptation sera abordée dans ses principales acceptations - se conformer aux circonstances, se mettre en accord – et précisée au fil des apports et des débats. Nous partons du postulat que le tourisme peut s’adapter, qu’il est adaptable comme le montre l’analyse historique mais que l’accélération des mutations oblige à mobiliser d’autres moyens, d’autres pistes, d’autres stratégies, tactiques ou « bricolages ». Les activités touristiques, mais aussi les pratiques ont fortement évolué au cours du siècle passé ainsi que les attentes et les comportements des touristes. Ils continuent de se complexifier du fait de la multiplication de l’offre, du développement des moyens de transports, de l’évolution des temporalités. Dans un contexte de changement climatique et social, apparaissent aujourd’hui de nouveaux « enjeux » et types d’adaptations que nous cherchons à identifier et comprendre. Quelles sont les formes de ces adaptations en termes spatial, temporel, organisationnel ? Quels impacts ont ces adaptations sur l’image, les représentations touristiqueset les fréquentations ? Peut-on parler d’une vulnérabilité touristique particulière ? Quels sont les espaces, les régions, lieux et sites les plus touchés ? Le tourisme n’est-il pas lui-même un facteur de risque pour le tourisme ? L’adaptation du tourisme est l’ensemble des ajustements des pratiques et des activités pour faire face à des pressions ou contraintes externes (changements environnementaux, nouveaux rythmes, peurs...), des aléas ou pour exploiter les opportunités (nouvelles technologies, jeux, nouvelles formes d’hébergements ou de transports, ...), afin de rester attractif dans de nouvelles conditions. Elle est aussi le reflet de ‘l’adaptation du touriste’ – ses attentes, ses exigences, ses pratiques spatiales – ce n’est pas seulement l’offre qui se modifie mais aussi la demande. Quelles sont les différentes formes d’adaptation du tourisme ? Quelles sont les nouvelles pratiques et activités développées ? Quelles sont les conséquences pour les organisations et les territoires ? Proposition de réflexions : Tourisme(s) et changements environnementaux : Face au changement et accidents climatiques, à la diminution de la biodiversité, à la modification des systèmes hydrologiques, de la qualité des eaux et de la dégradation des sols, l’activité touristique, les destinations, les voyageurs et les acteurs doivent s’adapter ou se transformer. Le tourisme se déplace-t-il vers de nouvelles régions ? Quelles sont les nouvelles activités proposées face à la dégradation de l’environnement ? Comment réduire l’impact du tourisme sur l’environnement ? Existe-t-il un tourisme environnemental ? Tourisme(s) et pratiques touristiques : Les pratiques sont elles aussi en évolution et sous quelles formes ? Le tourisme familial, le tourisme balnéaire, le tourisme de sports d’hiver, les activités récréatives sont bien connus, mais de nouvelles formes de tourisme se dessinent, dans des espaces atypiques et des zones difficiles, des marges. Les distinctions entre lieux de résidence, de travail ou touristiques qui s’effacent entraînent d’autres mutations. De nouvelles offres s’adaptent aux budgets plus modestes aux pratiques sportives nouvelles, sur des lieux différents. Les personnes en difficulté sont également considérées. Le handicap est géré avec plus ou moins d’attention selon les destinations et les pratiques. Tourisme(s) et rythmes : La question de la saisonnalité est souvent posée dans la gestion des destinations, des espaces de vacances. Les adaptations sont nombreuses pour maintenir une fréquentation alors que les ressources évoluent. Les temporalités des voyages ne sont plus les mêmes. Ponctuées par les congés scolaires bien souvent, elles différent selon les années, les personnes et leur disponibilité. Le long séjour, le court séjour se côtoient sur des mêmes espaces et apportent des rythmes différents aux lieux obligeant les services à s’adapter. L’adaptation se pose également à d’autres échelles temporelles compte-tenu des nouveaux modes de vie. D’autres besoins émergent également en termes d’offres touristiques nocturnes ou dominicales auxquels les professionnels et les territoires doivent s’adapter. Tourisme(s) et ressources : Naturelles, culturelles, territoriales, les ressources touristiques sont multiples. Que sont-elles aujourd’hui dans un contexte de mondialisation, de globalisation ? Comment sont-elles gérées, voire protégées? Comment sont-elles recréées quelquefois dans des lieux adaptables, recréant l’été en hiver, l’hiver en été ? Qu’en est-il alors de l’authenticité de l’expérience touristique, Quid de ces univers artificiels? Quid du rapport de ces équipements aux habitants et aux territoires ? Le patrimoine trouve-t-il sa place dans le contexte actuel et reste-il un « attracteur » et un symbole fort pour les pratiques ? Comment s’adapte-t-il à l’émergence du patrimoine immatériel ? Quelle place pour la créativité ? Tourisme(s) et nouvelles formes d’hébergement et de transports : L’économie du partage est montée en puissance dans les secteurs de l’hébergement et du transport avec des sites proposant à chacun de louer une chambre ou son logement à des touristes, tel que Airbnb, ou d’utiliser le co-voiturage, tel que Blablacar. Les modes de transport existants s’adaptent beaucoup aussi, c’est le cas des transports aériens et l’évolution rapide des modèles économiques liés à ce secteur. D’autres formes plus insolites d’hébergement et de déplacement apparaissent (cabanes, bateaux, ...). Comment expliquer ces évolutions ? Comment modifient-elles l’offre actuelle d’hébergement et de transport ? Pour quelles complémentarités, quelles concurrences ? Comment les territoires, la ville, l’habitat s’adaptent-ils en termes de bâtiments, d’organisation dans des logiques de malléabilité ? Tourisme(s) et risques : L’adaptation naît également de la connaissance des risques naturels, sociaux, sanitaires sur un territoire. Quelles sont les relations qui existent entre tourisme, lieux touristiques et risques sur ces espaces ? Quelles adaptations ont connu les espaces, sites et pratiques ? Comment le risque est-il appréhendé et étudié pour anticiper les catastrophes éventuelles ? Quelles sont les adaptations aux risques de conflits armés ou de terrorisme ? Comment gérer les inquiétudes, les peurs ? Quelles formes de réactions à l’aléa catastrophique sous ses diverses formes ? Comment sécuriser une destination, maintenir sa fréquentation ? Peut-on faire du tourisme partout, y compris en zones de guerre ? En quoi cela est considéré comme indécent ? Tourisme(s) et image(s) : Qu’en est-il de l’image touristique, de la médiatisation des espaces de tourisme et des destinations ? Comment se transforme elle par rapport à la concurrence, aux nouvelles demandes de la clientèle ? Les images véhiculées par les médias sont-elles normées ou non ? Existe-t-il des adaptations particulières par rapport aux touristes originaires de pays émergents ou des touristes plus âgés ? Sont-elles des indicateurs de nouvelles pratiques ou destinations qui feraient concurrence aux canons traditionnels de l’activité (la mer, la montagne...). Tourisme(s) et nouvelles technologies : Comment les nouvelles technologies, telles que les applications numériques et les visites virtuelles, modifient-elles l’activité touristique ? Quelles sont les nouvelles pratiques liées à ces nouvelles technologies? Comment utiliser en retour les nouvelles technologies (application, données GPS) pour mieux connaître les touristes et le tourisme ? En quoi ces technologies sont-elles utilisées pour faciliter les besoins des visiteurs, des acteurs, gestionnaires ou institutionnels ? Sont-elles souhaitées ou souhaitables ? Tourisme(s), aménagement et gouvernance : L’émergence de nouvelles formes de tourisme et de nouvelles destinations touristiques s’accompagnent d’une adaptation des modes de gouvernance et de gestion, impliquant de plus en plus la participation d’acteurs locaux dans les prises de décision. Afin de rester compétitifs, les sites devront modifier leur offre face à de nouvelles demandes, leurs systèmes de fonctionnement. Comment se manifestent-ils ces enjeux aujourd’hui ? Quels sont les éléments clés des processus d’adaptation ? Quels nouveaux outils ? Quels exemples de bonnes pratiques rendant adaptable leur fonctionnement, leur architecture à ces nouvelles donnes ? Tourisme(s) et montagne : Une attention particulière sera apportée aux questions d’adaptation en territoires de montagne où l’ensemble des axes précédents se déclinent. Modalités d’organisation Les propositions de communication, comprises entre 350 et 400 mots, seront à envoyer pour le 30 janvier 2017. Le colloque aura lieu du 14 au 16 juin 2017 à l’université de Grenoble Alpes, sur le site de l’Institut de Géographie Alpine. Pour le dépôt des propositions : https://astres2017.sciencesconf.org/ ou ici Le comité d’organisation Avec la collaboration et participation des Etudiants du Master Innovation et territoire (ITER)
|